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La Vénus de Milo

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L’artiste ayant réalisé la Vénus de Milo est anonyme. Il s’agit probablement d’un sculpteur travaillant à Melos sous l’influence des Rhodiens*. Il existe également un débat autour de la datation de la statue. La qualité de la sculpture est frappante. On perçoit un mélange de caractéristiques classiques (port altier, harmonie, délicatesse, impassibilité) et hellénistiques (construction hélicoïdale, effets d’ombres et lumières, aspect réaliste et charnel du ventre). Ainsi, la statue daterait de la période hellénistique du IIᵉ-Iᵉ siècle avant notre-ère.

La Vénus de Milo est découverte en 1820 sur l’île grecque de Mélos par Yorgos, un paysan grec. C’est d’ailleurs le nom de l’île de Mélos qui lui donne son nom de Vénus de Milo. L’ambassadeur de France à Istanbul, le marquis de Rivière, acquiert la statue et en fait don au roi Louis XVIII en 1821, qui lui-même en fait don au Louvre. La statue entre au Louvre quelques années après le Traité de Vienne (1815) qui imposait à la France de restituer les œuvres d’art que Napoléon Ier avait prises dans d’autres pays à leurs propriétaires. C’était l’une des seules antiquités grecques. Cette statue est sculptée dans du marbre de Paros d’une excellente qualité. Le sculpteur a utilisé la technique « en pièces rapportées » : la statue est en effet constituée de deux blocs joints au niveau du drapé par deux tenons* métalliques.

La Vénus de Milo est une sculpture en ronde-bosse en pied qui représente une femme nue. Son bras gauche est coupé à l’épaule, il semble déchiré, la coupure n’est pas nette et pas polie. Le bras droit est coupé au milieu de l’arrière bras. Elle est drapée des hanches aux pieds, sa poitrine est découverte, on peut voir son nombril. Au niveau du visage, la Vénus présente des cheveux attachés par un ruban en queue qui retombe dans son cou. La Vénus a de petits yeux ouverts peu enfoncés, un nez droit, la bouche à peine entrouverte, on voit également ses oreilles.

Cette sculpture représente une femme plus grande que la moyenne, mesurant 2.02 mètres. Son visage est calme et sans expression, caractéristique du style classique. Elle était ornée de bijoux dont il reste les trous de fixation. Le haut du corps est parfaitement proportionné. Son drap est une grande étoffe qui pouvait servir à la sortie du bain. Il est roulé en bourrelets sous les hanches. Sa jambe droite est tendue et porte le poids du corps. Sa jambe gauche est fléchie et le drapé colle sur sa cuisse.

Cette statue a peut-être été placée dans une niche appartenant à un gymnase. Or, d’autres fragments ont été découverts au même endroit mais appartiennent à des époques différentes. En effet, les vestiges antiques n’intéressaient personne, les chaufourniers collectaient des fragments de marbre pour en faire des réserves pour alimenter leurs fours à chaux. Il existe beaucoup d’interprétations pour restituer ses bras perdus, mais elles sont limitées à cause du manque d’attribut de la statue. Il semble que le bras droit devrait descendre jusqu’aux hanches, le bras gauche étant quant à lui levé et ouvert. La beauté de l’anatomie de la statue la rattache à Aphrodite, qui incarne un idéal grec. Peut-être sa main tenait-elle une pomme, trouvée sur le même lieu de découverte, le fruit étant associé à la déesse depuis l’épisode du Jugement de Pâris.

Ici, il convient de rapprocher la Vénus de Milo du vice, celle-ci incarnant l’amour charnel, la vanité, le déchaînement des passions ainsi que la luxure*. En effet, Vénus est connue pour avoir trompé son mari Vulcain avec le Dieu Mars.

Cartel

Aphrodite, dite Vénus de Milo

Vers 100 avant J.-C.

H. : 2, 02 m

Musée du Louvre

© Musée du Louvre

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